la gestion des émotions avec la sophrologie


« L’émotion est une réaction non spécifique du système neurovégétatif et endocrinien à un événement vrai ou imaginé, interne ou externe. » E. Jacobson

Le stress et les émotions correspondent à un même processus.

Leurs manifestations sont proches et la réponse de l’organisme qu’elle soit agréable ou désagréable est nécessaire à une adaptation. 

L’évaluation de l’environnement est toujours personnelle, elle dépend toujours des dispositions de l’individu à l’instant même de l’événement. Les émotions reconnues culturellement sont :

- La joie - La peur - La surprise - La colère - La tristesse - Le dégoût

 

 


La peur est une émotion qui joue un rôle important dans les états de stress et d’anxiété.

Nous somatisons plutôt du négatif lorsque nous avons peur. Nous avons tendance à laisser « délirer » notre imagination. Nous anticipons parfois des situations improbables mais c’est comme si nous étions coupés de notre capacité de logique ou de réflexion.

Je profite pour réitérer que notre biologie ne fait pas la différence entre le réel et l’imaginaire. Notre biologie nous croit…sur paroles !

Epictète nous suggérait déjà il y a 2000 ans, que c’est la façon d’interpréter les situations qui provoquent l’émotion et non les situations en elles mêmes. »


Les vulnérabilités physiologiques et psychologiques de chacun sont primordiales.

Les ressentis émotionnels et leurs manifestations, peuvent, lorsqu’ils sont mal vécus, non contrôlés, devenir objets anxiogènes (même par la seule pensée de les revivre).

Lorsque les situations génératrices d’anxiété ont cessé, le but sera de tout mettre en œuvre pour ne pas connaître à nouveau des émotions et des pertes de contrôle semblables.

L’émotion  n’est pas pathologique en soit, mais les comportements qui y sont associés peuvent être inadaptés. Ainsi toute émotion peut entraîner sur la pente plus ou moins douce qui mène à la maladie.

 


comment la sophrologie peut-elle nous aider à gérer nos émotions ?

La sophrologie est un outil qui va permettre à l’individu de  « réinstaller » des ressentis positifs, de recharger l’émotionnel en positif.

L’état de relaxation préalable à toute séance, va permettre de désamorcer cet état de tension physique permanente.

Puis le sophrologue, par l’intention qu’il aura donné à la séance, va orienter la conscience vers le vécu de sensations agréables, d’évocations réconfortantes, apaisantes ou stimulantes, vivifiantes, cela dépendra de l’état d’esprit de la personne au moment de la séance.

Si l’on en croit le modèle de Bower, un entraînement à  l’évocation d’événements, de souvenirs et d’informations à valeur émotionnelle positive permet, petit à petit d’activer préférentiellement des nœuds mémoriels positifs. 

 

comment se déroule une séance ?

Selon l’état d’anxiété déjà installée (spasmophilie, phobies), le sophrologue choisira ou pas de faire revivre la situation génératrice de stress, soit en tant que spectateur extérieur à la scène (mise à distance, démystification), soit en apaisant la visualisation traumatisante par des exercices de relaxation répétitifs.

Ces exercices  seront, par la suite, des outils efficaces pour désamorcer l’anxiété dès les premiers signaux d’alarme. 

Un certain Mr Wolpe expose déjà, en 1970, que l’état induit par la relaxation est antagoniste à la peur ressentie. 

Il propose que cette désensibilisation systématique puisse se faire en imagination ou in vivo, c'est-à-dire que le sujet affronte progressivement les situations réelles utilisant en même temps des stratégies de relaxation. 

La relaxation étant, entre autres modifications physiologiques, un état d’hypotonie musculaire, elle est effectivement opposée à l’état d’éveil associé à l’anxiété. 

 


"Il s'agit d'arrêter de vivre ainsi esclaves de nos hantises. On cesse d'être hanté en écoutant ce qui vient du fond de nous." B. Vergely

De nombreuses études montrent que, de manière générale, la croyance en un contrôle interne, en sa propre action sur l’environnement et le destin, atténue les perturbations psychologiques et l’impact émotionnel des événements, tandis que la croyance en un lieu de contrôle externe les amplifie.

Les émotions sont utiles dans la vie par leur pouvoir adaptatif, par leur fonction de communication ou parce qu’elles apportent à chacun des buts, des motivations, des renforcements vers certains comportements.