- Impossibilité de résister à l'impulsion du passage à l'acte addictif
- Sensation croissante de tension précédant immédiatement le début du comportement
- Soulagement ou plaisir pendant sa durée
- Perte de contrôle dès le début de la crise
De nos jours, la dépendance n’est plus considérée comme un état de faiblesse, mais comme une maladie. Une authentique maladie du cerveau dont la guérison ne saurait s’obtenir par la seule volonté ou la raison. Une maladie des émotions.
Lors de périodes charnières de la vie, ou lorsque le doute devient insupportable, l'avenir inquiétant, la rencontre avec une substance ou la mise en place d'un comportement addictif peut offrir une solution rapide et efficace pour éviter le débordement des vertiges émotionnels.
Toute addiction est devenue une habitude : « c’est comme ça que je résiste ».
Un jour, elle n’est plus une aide pour savoir résister dans la vie mais un fléau de résistance à la vie : « je n’existe plus, je ne pense qu’à ça ».
Il semble que la dépendance se soit installée pour parer à l’éventualité d’un effondrement intérieur et que sa longévité soit aussi à la mesure du désarroi éprouvé devant la réalité.
L’addiction ne répond pas toujours aux mêmes besoins.la cocaïne, par exemple, semblerait correspondre chez l’homme à une quête de sensations fortes et chez la femme à un désir de toute puissance, un moyen de faciliter sa sexualité, de la désinhiber.
Les hommes réclament de soins, les femmes implorent de l’aide.
Bon nombre de maladies neurologiques, y compris celles qui s’expriment bien plus tard, naissent très tôt, et la grossesse est une période clé, susceptible d’être affecté par de nombreuses molécules consommées par la mère.
A partir du moment où le trouble de la conduite addictive fait suffisamment souffrir, il existe des perspectives de guérison en profondeur. L’espoir de franchir les étapes une à une, et jusqu’au bout, naît de ce fond de douleur.
Là où est le plus douloureux, les forces de vie sont les plus intenses.
La dépression de guérison comporte 2 courants, une de perte, une de bond dans l’inconnu. La traversée n’est pas toute droite, elle connaît des avancées et des reculs, des essais et des erreurs.
Persévérer pour soi et non pour les autres. Un maintien sans forçage, sans rigidité, sans blocage ne s’atteint pas du premier coup, il y a élargissement de la vision du soi.
Renoncer au système d’affirmation addictive, fait vivre d’abord le sentiment de perdre son identité. Mais ne plus appartenir à son père, à sa mère c’est l’occasion de reconnaître sa propre identité.
La quête d’une autre voie de développement de l’identité fait passer par un chemin risqué, mais aimable, puisqu’il ne promet pas une destinée toute tracée d’avance. C’est un temps d’ouverture à soi.
Il dépend de la rencontre authentique avec soi-même, celle-ci n’a lieu qu’au contact du calme intérieur, le sien et celui du sophrologue.
La descente au fond est progressive, dans les périodes de sevrage, l’écoute sans jugements, sans à priori du sophrologue, va mettre la personne au contact de sensations nouvelles, le passé est retrouvé, on s’aperçoit que la profondeur est moins torride qu’on imaginait.
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