le sport et la sophrologie
le sportif de haut niveau
"Le sport ne forge pas le caractère. Il le révèle."Heywood Hale Broun
Les sportifs sont des êtres en inter action avec un environnement plus ou moins changeant. Ils doivent donc avoir la capacité de s’adapter aux situations qui se présentent.
En même temps, la notion de performance, inclut toujours la notion de résultat, c'est-à-dire la mesure d’une prestation que l’on compare aux autres.
Ils sont ainsi confrontés à des exigences extérieures , mais aussi intérieures, aussi déstabilisantes et imprévisibles que les premières, si elles ne sont pas gérées.
"Le sport mesure la valeur humaine en millimètres et en centièmes de seconde. "Bernard Arcand
Les sportifs de haut niveau sont en quête d’une identité, d’une reconnaissance.
Ce sont souvent des personnes assez fragiles et ils trouvent dans la performance, parfois les situations extrêmes, le but de leur existence.
De par cette recherche identitaire, ils peuvent aussi avoir besoin d’appartenir à un groupe. Mais dans ce milieu difficile, où le but est d’être toujours le meilleur, de devoir se surpasser, faire ses preuves au quotidien, le sportif peut être amené à faire des choix qui ne sont pas les siens, à oublier totalement sa propre existence au péril de sa santé physique et mentale, de ses relations familiales et amicales.
Certains se retrouvent ainsi complètement en marge de la société, ne vivant que pour la performance, n’existant que dans la performance, se sentant vide et perdu en dehors de la compétition sportive.
Lorsque le sportif n’obtient pas la récompense tant attendue (scores, médailles, classements,…), le sentiment profond d’échec prend toute la place dans son esprit mais aussi dans son corps avec une perte de motivation, d’énergie, un abattement, pouvant déboucher sur un état dépressif, ou au contraire un investissement encore plus grand dans la compétition et un acharnement à l’entraînement.
la sophrologie : optimiser ses ressources
"L’athlétisme est une école d’humilité. On n’est jamais le meilleur bien longtemps."Tommie Smith
La sophrologie est une alliée précieuse des sportifs, quelque soit leurs niveaux ou le sport pratiqué.
Elle apporte une meilleure connaissance de son schéma corporel par une intégration consciente de celui-ci, le geste est ainsi plus maîtrisé.
Le développement de la capacité de concentration, d’adaptation de la confiance en soi, la gestion du stress, des émotions, l’autonomie dans l’entraînement, va permettre au sportif d’optimiser ses performances, sa concentration mais aussi de garder un regard extérieur et une certaine distance par rapport à l’échec ou à la réussite. Ainsi il ne sera pas « détruit » par l’un ou l’autre, mais au contraire transformé par la conquête d’une conscience élargie et d’une motivation personnelle basée sur les valeurs et l’existence.
En pratique, la sophrologie permet de se préparer à la compétition par la visualisation : le sportif va se voir réussir, mais en se voyant organiser sa réussite, la préparer, faire des choix préalables afin d’être au mettre toutes les chances de son côté.
La sophrologie n’est pas une méthode de mentalisation positive ordinaire, qui bien souvent coupée du corps, inhibe toute capacité d’adaptation. Non seulement le sportif va se voir réussir, mais il va le ressentir dans ses sensations corporelles, dans ses perceptions, tous ses sens en éveil.
"On apprend plus de ses propres défaites que des défaites des autres."Monica Seles
Chaque sport requiert l’intégration d’un geste technique : dans une séance, on peut se mettre à l’écoute des sensations quand nous exécutons un geste juste. On visualise un geste en particulier, son exécution dans sa vitesse, dans sa grâce, la posture adoptée, mais aussi notre propre style. On peut se remémorer en sophromnésie un moment d’une compétition où nous avons été particulièrement bons, efficaces, la confiance éprouvée. Faisions-nous les gestes instinctivement, automatiquement ou bien était-ce réfléchi ? Nous pouvons aussi revivre le moment de plaisir d’avoir atteint son but, son objectif par ce geste.
La sophrologie va pouvoir mettre l’accent sur une autre connaissance de soi, en se demandant par exemple, comment j’existe quand je rate mon objectif, ou quand je l’atteints ?
Quelle est ma véritable motivation ? Est-ce que je continue à prendre du plaisir dans mon sport ? Comment c’était quand j’étais petit ? Je ressentais quoi en exerçant mon sport favori ?
Et il y aura un après la compétition, je fais quoi après ? Comment je me vois après ?
Toutes ces questions permettent de travailler sur l’autonomie, sur le sens et les valeurs de son existence, sur l’équilibre et les projets de vie.