les deuils d'une vie

Bonsoir tout le monde,

 

Ces derniers jours, j’ai travaillé sur le thème de la mort.

Pas très "folichon" me direz-vous comme sujet en cette fin de semaine, mais en tant que sophrologue,  je suis amenée à accompagner les personnes en période de deuil, les personnes en fin de vie, et celles dont l’angoisse de la mort les prive de la vie.

Comme vous l’aurez deviné, le point de départ de mes cogitations, est un fait divers de mon quotidien. Ce soir, c’est un fait marquant, le souvenir de la perte de mon chien, il y a maintenant 2 ans, pratiquement jour pour jour.

Nous avions 16 ans de vie commune et avec son départ, c’est toute une période de mon existence qui se termine.

Je sais, il y a bien plus tragique comme situation, pourtant comme à la mort de mon chat, de mon lapin même ou de mon cochon d’inde, je me sens coupable. 

Quel rapport me direz-vous….et chose étrange, je viens de passer mon samedi en formation sur le thème de « la culpabilité ». 

Je me sens coupable de  ne pas avoir été présente au moment du passage. De n’avoir pas pu émotionnellement  le faire pour certains, de ne pas l’avoir anticipé pour d’autres.

Je ressens l’angoisse de leur solitude à ce moment là, peut-être m’ont-ils cherché, appelé... je n’étais pas là, pas très loin pourtant, mais je ne les tenais pas dans mes bras.

J’entends bien votre étonnement ou votre perplexité devant la « futilité » de ce que j’expose. Et je me renvoie souvent le même jugement, pourtant,  ce poids est toujours là, quelque part.

Ces cogitations me renvoient à des myriades de pensées, d’idées, d’associations, mais je finirai, pour ne pas me disperser maladroitement, par ce constat :

accueillir la souffrance de l’autre, sans juger, sans analyser, entendant toute la légitimité de ses peurs, de ses angoisses, parce que ce qu’il ressent est vivant. C’est toute la démarche de la sophrologie.

Quant à mes ressentis, ils me renvoient à une angoisse bien plus présente : comment serai-je en capacité émotionnelle pour accompagner une personne en fin de vie, notamment un proche, si je n’ai pas pu le faire pour mes animaux de compagnie ? 

 

 

Le petit chien sur la photo s'appelle Jazz, il est sur mes genoux.

 

Écrire commentaire

Commentaires: 0